STOP BOURGOGNE POUBELLE On commence à déranger

JSL Le Creusot le Jeudi 10 juillet 2014 | Nicolas Manzano
STOP BOURGOGNE POUBELLE. - L’association fait le point sur le dossier de la « décharge » de Torcy. « On commence à déranger »

Émilie Mondoloni et Bruno Cuby, secrétaire et président de Stop Bourgogne poubelle, lors de la dernière réunion de l’association. Photo Muriel Judic

L’association Stop Bourgogne poubelle estime avancer à grands pas dans son combat pour obtenir la fermeture du centre de stockage des déchets de Torcy.

Aujourd’hui, le sujet de la décharge fait parler. On commence à déranger. On va aller jusqu’au bout. Avec ce site dangereux, notamment au niveau des gaz, on joue avec la vie des gens », martèlent Bruno Cuby et Émilie Mondoloni, président et secrétaire de l’association Stop Bourgogne poubelle, qui souhaitent obtenir, au plus vite, la fermeture du centre de stockage des déchets de Torcy, dont l’autorisation d’exploitation court jusqu’en 2019. « Nous avons réuni de nouvelles preuves quant aux métaux lourds et déchets polluants stockés il y a plusieurs années. Nous cherchons des traces écrites concernant du mercure qui aurait été apporté sur le site », précisent-ils.

« Engagement oral »
Parmi les autres avancées, les deux responsables se félicitent d’avoir aujourd’hui une écoute de la communauté urbaine Creusot-Montceau , à la suite de leurs rencontres du 27 juin avec le président David Marti et Jean-François Jaunet, vice-président en charge de la gestion des déchets. « Mais nous n’avons eu qu’un engagement oral de David Marti sur une fermeture au plus tard en 2019, comme lorsque le maire de Torcy s’était engagé à une fermeture en 2014 », regrettent-ils.

Stop Bourgogne poubelle entend aujourd’hui solliciter un rendez-vous avec le maire du Creusot pour évoquer ce dossier brûlant, mais aussi avec les représentants du Smevom du Charolais Brionnais et Autunois, producteur de la majorité des déchets collectés sur Torcy. Parallèlement, l’association s’est rapprochée de la Fédération française de pêche et d’un ingénieur spécialiste de l’eau pour effectuer des analyses sur les potentielles zones de pollution, en premier lieu sur la Bourbince. « Nous n’avons toujours pas les résultats des analyses officielles, pas plus que les copies des permis de construire et autorisations de travaux de la nouvelle digue que nous avons demandés. »

« Dialogue compliqué »

Stop Bourgogne poubelle annonce l’envoi de courriers recommandés avec accusés de réception afin d’obtenir des réponses quant aux questions posées à la Dreal (Direction de l’environnement), à la sous-préfecture mais aussi à la mairie de Torcy qui s’apprête à lancer un appel d’offres pour une étude d’impact. « Le dialogue est compliqué. Nous souhaitons connaître le contenu de cette expertise, notamment sur l’aspect topographique. Car la Sita Centre-Est (NDLR : exploitant du site) a évoqué en 2011 une erreur de calculs, de centaines de milliers de tonnes, pour prétendre qu’elle n’avait pas atteint la capacité maximale de stockage », explique la secrétaire.