Régie de territoire En selle pour la mobilité

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JSL le 10/05/2015 | Nicolas Manzano

Régie de territoire

En selle pour la mobilité

Murielle, auxiliaire de vie, a retrouvé sa mobilité. Photo N. M.
Murielle, auxiliaire de vie, a retrouvé sa mobilité. Photo N. M.

Dans le cadre de sa mission d’aide à l’insertion professionnelle, la Régie de quartiers a créé en 2003 une plateforme mobilité. La location de sa voiture et de scooters va crescendo depuis 2010.

C’est vous qui mettez de l’huile dans le moteur ? » – « Oui bien sûr ! Et si le voyant s’allume, revenez me voir, j’en remettrai ! », rassure William Blondeau, responsable de la plateforme mobilité de la Régie de quartiers du Creusot, récemment intégrée à la nouvelle Régie de territoire.

Jeudi après-midi, Murielle, auxiliaire de vie, esquissait un grand sourire derrière son casque et ses lunettes de soleil. Au guidon d’un scooter moderne, elle retrouvait enfin un moyen de déplacement afin de continuer à intervenir aux domiciles de personnes âgées. « Après des pannes à répétitions, le moteur de mon scooter m’a lâchée. Pour l’instant, je n’ai aucune solution de financement pour en racheter un. Sans ce service, j’aurais bien pu perdre mon emploi. Or c’est grâce à mon travail que je paye les études de mon fils », confie la Creusotine.

Scooter ou voiture ?

Pour un mois de location de ce véhicule (l’un des neuf scooters, dont deux électriques appartenant à la Régie), Murielle n’aura à débourser que 60 € assurance comprise, soit 2 € par jour. « Je n’aurais pas pu me permettre d’en prendre un chez un loueur privé. Vous savez, une fois toutes mes charges payées, il ne me reste plus que 200 € par mois pour vivre… »

Un service 100 % adapté à cette habituée du deux-roues, qui se déplace ainsi été comme hiver. « Je suis équipée. C’est l’idéal pour mon métier. Pas besoin de chercher à se garer à chaque déplacement ! » Mais pour Barbara Lambert, pas question de monter sur un tel engin. « J’ai trop peur de tomber », avoue cette aide dentaire domiciliée au Creusot. Embauchée au Breuil après une période de chômage, elle a décidé de réserver la voiture de la Régie pour commencer son contrat mi-mai. « Si mon CDD est renouvelé puis débouche sur un CDI, je pourrais ensuite m’acheter une voiture », espère-t-elle.

Aide d’urgence

Barbara a bien raison d’y penser, puisque ce coup de pouce à la mobilité n’est qu’une aide temporaire, principalement liée à la mobilité professionnelle. « La location est limitée à un ou deux mois, même si nous faisons preuve de flexibilité en fonction des situations et de la disponibilité. Nos véhicules peuvent servir à se rendre au travail, à une formation, à un entretien d’embauche ou pour des démarches administratives », renseigne William Blondeau, à qui il arrive ponctuellement de faire le chauffeur lorsque la personne n’a pas le permis.

Si le prix de mise à disposition de cette voiture varie de 5 à 10 € par jour en fonction des revenus (NDLR : contre 20 € environ dans le privé), le service reste ouvert à tous. « La priorité est donnée aux faibles niveaux de ressources. Mais un problème de mobilité peut toucher tout le monde », souligne le “Monsieur mobilité” de la Régie.

Même fluctuants, les besoins exprimés prouvent aujourd’hui la raison d’être de la plateforme. Une utilisation croissante qui nécessite un renouvellement continu du parc de véhicules. Ainsi, cette année, la Régie envisage le remplacement de deux scooters thermiques, l’acquisition d’un vélo électrique, voire la location à long terme d’une à deux voitures supplémentaires, si les finances le permettent…

Contact : 03.85.56.36.02.