Discours du Président pour les vœux du nouvel an 2015

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Discours du Président Le 20 janvier 2015
de la Régie de Territoire CCM Bassin Nord
 

Discours du Président pour les
vœux du nouvel an 2015

 
Madame la Vice-Présidente du Conseil Générale, Madame Evelyne
COUILLEROT,
Monsieur le Président de Communauté Urbaine Creusot-Montceau, Monsieur David MARTY,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les Administrateurs de la Régie de Territoire de Communauté Urbaine Bassin Nord,
Madame et Messieurs les représentants de l’OPAC, Mme Marine CLAUSON, Messieur Patrick JAGER et Lionel MAGNIN
Mesdames et Messieurs les représentants des associations, Mesdames et Messieurs les Partenaires, Clients et Fournisseurs,
Bernard ITIER, Président et Madame Claudine CAMAS Directrice de la Régie Vie de Quartier d’Autun
Mesdames et messieurs les collaborateurs,
 
 
 
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Bonjour à tous,
 
C’est un moment tout particulier que revêt cette année la cérémonie des vœux de la Régie de Territoire. C’est d’abord le plaisir sincère de vous souhaiter, à toutes et à tous, une belle année, une année d’épanouissement dans votre vie personnelle, professionnelle ou associative. Mais, c’est aussi l’occasion de vous remercier pour votre engagement, à quelque niveau qu’il soit, en faveur de la Régie de Territoire et, plus largement en faveur des actions d’insertion au sein des quartiers.
 
Cette cérémonie à pour moi une importance capitale puisque elle intervient au moment précis où nous mettons concrètement en œuvre la nouvelle structure.
 
Aussi, vous voudrez bien me pardonner si mon discours, est un peu long mais je souhaite aborder plusieurs thèmes :

 le contexte économique actuel ;
 l’économie sociale et solidaire ;
 Les évènements dramatiques récents et leurs impacts en matière d’insertion et de citoyenneté.

 
Le contexte économique actuel :
 
Les perspectives en matière de financement des associations paraissent assez sombres. Dans le contexte actuel de crise économique et de déficit public, les financements publics, au niveau de l’état, des collectivités locales, territoriales et régionales sont appelés à se contracter davantage, tandis que les marges de manœuvre possibles en matière de financement privé sont limitées.
Les solutions qui s’appuient sur une privatisation des ressources, c’est-à-dire sur une augmentation des ventes des associations, ont des limites. Leur trop forte importance reviendrait à faire du secteur associatif, à l’horizon de quelques années, un secteur marchand de production de services, remplissant des missions de service public. Il se peut aussi que l’on assiste à des évolutions sociétales, liées aux évènements récents, comme l’augmentation importante de la volonté d’engagement des citoyens, et donc du bénévolat, ou du mécénat de compétence.
Dans ce contexte, la Régie de Territoire va devoir faire œuvre d’ingéniosité pour rechercher des modes de financement nouveaux et assurer une part d’autofinancement encore plus importante.
 
 
En matière d’Economie Sociale et Solidaire (ESS) :
 
Le 25 juillet 2012, la commission des affaires économiques du Sénat a adopté à l’unanimité le rapport du groupe de travail sur l’économie sociale et solidaire. Ce rapport souligne qu’il est « urgent de mettre fin à la marginalisation de l’ESS » et de reconnaître l’ « importance économique d’un secteur qui représente 10 % du total des salariés en France ». L’ESS, joue un rôle fondamental pour l’accès à l’emploi des publics les plus fragiles. Néanmoins, il est, comme l’ensemble de notre économie, fragilisé par une conjoncture dégradée, qui réduit ses débouchés et rend plus difficile les sorties dynamiques des publics qu’il accueille.
 
Dans le cadre de la loi de 2014, les responsables chargés de ces questions au Conseil Général de Saône et Loire ont confirmé, lors d’une réunion d’échange le 14 janvier à Mâcon que le Conseil Général faisait du secteur de l’Insertion par l’Activité Economique une de leur priorité. Par ailleurs, Il ressort de cette réunion d’échange, suite à une étude menée par deux régions, que l’impact économique de l’ESS représente pour « 1 euro investi, un retour sur investissement de l’ordre de 2 à 3 €  ». En outre, la nécessité pour les structures comme les régies, de s’ouvrir à d’autres structures pour chercher des économies, par le biais de la « mutualisation et du partage de moyens  », par exemple en créant une Centrale d’achat, ou en partageant certaines expertises, notamment juridiques. Là encore, la diminution des aides va nous amener, à relativement court terme, à mettre en œuvre de nouveaux dispositifs, de nouveaux moyens, voire de nouvelles méthodes de travail.
 
Enfin, il est quasi certain que les évènements dramatiques que la France vient de vivre récemment auront un fort impact en matière d’insertion et de citoyenneté. La Régie de Territoire, au même titre que toutes les structures d’insertion, dans ce nouveau contexte devrait se voir investie largement d’un rôle majeur en matière d’insertion et de citoyenneté dans les quartiers fragilisés et touchés par le chômage.
 
 
Venons-en maintenant à la Régie de Territoire.
 
Dans cette seconde partie de mon discours, je traiterai de la Régie de Territoire.
En premier lieu, je tiens à saluer et à remercier David MARTI, Président de la CCM et des représentants, notamment Sébastien GANE et Laurent SELVEZ qui ont su insuffler une dynamique forte pour créer la Régie de Territoire.
 
Ils montrent ainsi, leur attachement et leur engagement dans l’Economie Sociale et Solidaire et dans les politiques d’insertion. Sans faire une exégèse, je rappelle, pour que les choses soient claires, la démarche choisie pour la création de cette Régie de Territoire du Bassin Nord de la CCM recèle d’une « volonté politique » au niveau du territoire et qu’en aucun cas elle a fait appel à des considérations liées à des structures en difficulté financière. Pour preuve, cette fusion se fait à effectif constant, c’est-à-dire sans de suppression de postes, mais également sans de création de postes ; c’est la reprise des effectifs dans leur intégralité ainsi que la reprise de l’ensemble des activités Sociales et Economiques. Enfin un dernier mot sur cet aspect pour dire aussi que les deux raisons principales qui ont présidé à la création de cette nouvelle régie sont, d’une part, de développer les compétences d’insertion au niveau communautaire et, d’autre part, la volonté d’un traitement équitable sur un périmètre élargi, celui du territoire.
 
La Régie de Territoire a donc été officiellement créée le 24 octobre 2014 et au 1er janvier 2015, sa mise en place a démarré par le transfert des contrats des ersonnels. Un premier Conseil d’Administration s’est tenu le 22 décembre dernier au cours duquel de nombreuses décisions ont été prises. Le prochain a lieu demain, 21 janvier.
 
Mais je reviendrai plus loin sur les décisions, je souhaite au préalable vous faire part du comment se passe concrètement une fusion d’une façon générale. Par expérience je soulignerai, qu’en général, la fusion de deux entreprises classiques, est une opération délicate à réaliser, car elle s’opère, très souvent dans un climat tendu où les collaborateurs s’inquiètent de leur sort individuel et collectif. C’est bien compréhensible !
 
Par ailleurs, la confrontation des organisations dans un contexte de fusion amène les dirigeants de part et d’autre à prendre conscience des différences de structure qui existent entre les deux entités. Lorsque ces différences sont importantes, les changements relatifs à l’opération de fusion sont susceptibles de toucher les collaborateurs plus directement et plus concrètement, car ils vont être concernés par les postes, les emplois, les fonctions, les méthodes de travail et la culture d’entreprise (ce dernier aspect d’ailleurs n’est pas le moins important).
 
Pour ce qui nous concerne, à la Régie de Territoire, chaque responsable, chaque collaborateur impliqué, va supporter pendant la phase de mise en place concrète de la nouvelle structure une charge de travail plus importante. Aussi, en tant que Président, je me dois de reconnaitre cet état de fait devant vous tous. En effet, chacun d’entre vous, devra non seulement atteindre les objectifs qui vous ont été fixés dans le cadre du budget général mais devra également, en même temps, participer, dans la sphère de ses compétences, à la réflexion et à la mise en place du changement. Reconnaissons que ces changements peuvent être déstabilisants et qu’ils peuvent susciter de la méfiance.
Ayant conscience de toutes ces difficultés, voire des risques potentiels inhérents, nous avons défini cinq principes forts comme facteurs de réussite de la fusion :

  1. La création d’une fonction RH, pleine et entière, du fait de la taille de la nouvelle structure. Son rôle et sa mission seront capital. Cette fonction doit faciliter la mise en œuvre du changement en considérant l’intérêt de la régie et des collaborateurs et de permettre, le cas échéant, une certaine flexibilité pour adapter la force de travail ;
  2. La professionnalisation des collaborateurs plutôt que la polyvalence. Le changement lié à la mise en place de cette nouvelle structure, aura forcément des conséquences sur l’organisation, parfois sur le contenu du travail, notamment sur le renforcement du secteur Production et ASP et les compétences attendues des collaborateurs. Dès lors, la capacité de la Régie de Territoire à bien identifier ces changements et à développer en conséquence les compétences de ses collaborateurs devient plus que jamais, non seulement un gage d’adaptation, mais aussi un gage de réussite et de pérennité. La formation, qui devra jouer son rôle, en sera un levier important ;
     
  3. L’équité et l’égalité au sein de la Régie Territoire. Ce principe est peut-être le plus important. Cela m’amène à vous dire que tous les collaborateurs, dans cette nouvelle structure, doivent se sentir égaux et nul ne se saurait se prévaloir d’une quelconque supériorité dans le cadre de son activité ou du fonctionnement. Le changement, qui touche l’organisation, le fonctionnement de la nouvelle structure se fera de manière équitable ; le Président et le Directeur s’emploieront et veilleront au respect et à faire respecter ce principe. Chacun d’entre nous doit « tirer » dans le même sens !
     
  4. Bien que la Régie de Territoire démarre dans un environnement en bonne santé budgétaire et financière, la conjoncture économique impose ce 4e principe qu’est la maîtrise du budget et des finances. Je rappelle que notre fonctionnement s’appuie pour partie sur des financements publics et, dès lors, notre devoir à tous, est de veiller aux dépenses inutiles (elles n’ont pas leur place à la régie !). Je demande à tous les responsables d’être vigilant et rigoureux et de bien orienter les investissements en direction des missions qui nous sont confiées ;
     
  5. La communication interne et en particulier la communication orale, notamment, lors des réunions du Comité de Direction ou lors des réunions de service, qui se mettent en place progressivement, seront des lieux où on échangera. Cette communication sera donc traitée comme un principe d’échange d’informations devant permettre à chaque niveau fonctionnel de la structure de recevoir l’information qui le concerne (c’est-à-dire tout ce qui a un impact sur son périmètre), de pouvoir se l’approprier, de pouvoir s’exprimer et exprimer ce qui lui manque. Il va falloir nous faire mieux connaître, à l’extérieur comme à l’intérieur, faire connaître nos réalisations quel que soit le secteur d’activité ; c’est le travail qui est confié à Mickaël CHEVALLIER, en contrat apprentissage , qui nous vient de l’IUT du Creusot (section Techniques de commercialisations).
    Pour conclure sur ces principes fondamentaux, deux axes prioritaires vont prévaloir au cours de l’année 2015 :
     le premier étant la réussite de la fusion  ;
     le second étant d’accroitre le développement d’un service répondant aux besoins de gestion urbaine, sociale et solidaire sur le territoire sur lequel s’étend, désormais notre périmètre d’action.

Maintenant, que va-t-il se passer ?

Nous allons mettre en place, par priorités, les décisions du Conseil d’Administration. Et, qu’elles sont ces décisions ?

Je ne reviens pas sur le transfert des contrats, c’est fait pour tous les collaborateurs en CDI, lesquels ont été reçus individuellement, la semaine du 5 au 9 janvier derniers. Les entretiens, s’agissant, des collaborateurs ayant d’autres types de contrat (CDD, contrats aidés par exemple) sont en cours.

Dans les jours prochains, il va falloir :

  1. Regrouper, dans les prochains jours, les collaborateurs, par pôle d’activités et de compétences, dans les différents lieux d’implantation, situés à Torcy et au Creusot ;
  2. Modifier tout ce qui touche aux relations sociales et aux instances représentatives, comme l’élection des délégués et l’élaboration du règlement intérieur ;
  3. Planifier et modifier, voire compléter tout ce qui concerne le fonctionnement de la Régie de Territoire car la fusion entraîne la duplication des fonctions. A titre d’exemples je citerai la comptabilité, les processus, notamment informatiques. Outre, le travail d’intégration des deux fonctions en une seule dans la nouvelle structure il va falloir :
     Planifier et analyser, pôle par pôle, fonction par fonction, d’ici la fin février 2015, les conséquences, les impacts et les risques qu’entraîne l’intégration de deux fonctions en une fonction ;
     Élaborer les procédures en 2015 (à titre d’exemples, la procédure comptable, recrutement, inventaire) ;
     Créer et mettre en place le Comité de Direction. C’est déjà fait ;
     Créer et mettre en place le Comité de Gestion et des Risques : ça reste à faire ;
     Élaborer d’ici fin juin 2015 :
    • un « plan d’actions associatif 2015-2016 » ;
    • un « plan de communication » ;


     Créer en 2015, un site Internet ;
     Créer rapidement une « Newsletter », c’est-à-dire une lettre de la Régie de Territoire. Cet outil de communication aura vocation à informer les personnels de la Régie de Territoire, mais aussi les adhérents.

Enfin, pour réaliser ces différents travaux, un « Guide de mise en œuvre opérationnelle des bonnes pratiques » est en cours de rédaction et sera disponible dans les prochains jours. Parallèlement, la « planification des travaux » est en cours et un « Tableau de Bord de Suivi des travaux de fusion » sera également élaboré et mis en place pour s’assurer du bon avancement des travaux.

Enfin, le pilotage de ces travaux sera assuré par un Comité de Pilotage, composé de 1 ou 2 membre(s) du Conseil d’ Administration, des Présidents des régies de quartier de Torcy et du Creusot, des responsables de la Comptabilité et de la RH, du Directeur et du Président de la Régie de Territoire. Sa mise en place interviendra dans les prochains jours.

Voilà ce que je souhaitais vous dire.

Un dernier mot encore pour conclure. J’adresse un hommage à tous les collaborateurs de la Régie de Territoire, et je leur renouvelle toute ma confiance et tous mes remerciements pour leur dévouement, et leur disponibilité jour après jour. Je vous le dis, la Régie de Territoire est à vous, appropriez-vous là !
Enfin, vous l’aurez compris, 2015 sera marqué par une année d’efforts et de travail. En conséquence, soyez professionnels, rigoureux, pour que l’on avance tous ensemble afin de relever ce défi, ce challenge !

Je vous souhaite une bonne et heureuse année à tous, et je vous remercie de votre écoute.

Maintenant, je propose de vous diriger vers la galette pour un moment de convivialité et boire le verre de l’amitié. J’en profite pour remercier le Secteur de l’Animation pour l’organisation de ce buffet.

Merci à tous

Le Président,
René CHALIER